Espace naturel sensible, berceau de la Vèbre, lieu de refuge et de ressource, la forêt de Saoû est aussi l’espace des projets.
Acquise en 2003 par le Département, la forêt de Saoû figure parmi le réseau des Espaces Naturels Sensibles (ENS) de la Drôme. Préservée au creux du synclinal perché – un phénomène géologique exceptionnel – la forêt de Saoû est aussi un espace naturel façonné par l’homme.
Sur ce site de 2500 hectares d’une grande richesse écologique, affluent tous les ans près de 120 000 visiteurs. En 1924 déjà, Maurice Burrus, magnat alsacien du tabac, passionné de philatélie et d’archéologie, y avait projeté son rêve. Après avoir acquis la forêt, il introduit le tourisme sur le site avec la construction de l’auberge des Dauphins. Ce lieu emblématique, édifié entre 1928 et 1930, a fait l’objet d’une rénovation par le Département de la Drôme pour s’adapter à sa nouvelle vocation : l’interprétation de son territoire et plus largement, l’éducation à l’environnement.

L’ancienne auberge s’est métamorphosée pour devenir la nouvelle maison de site de la forêt de Saoû, offrant, au-delà des expositions permanentes et temporaires, un programme d’animations riche et varié pendant tout l’été et durant les ailes de saison : « Les balades de la forêt ». Voir ici le programme.
Depuis l’ouverture du salon doré puis celle de l’auberge, Parcours paysages a conçu et animé 3 balades « paysage » pour la maison de site :
- En 2021, les participants aux balades « Saoû, l’œil du rêveur » ont testé des outils sensibles pour s’imprégner du site et en restituer sa poésie.





- En 2022, la balade du printemps s’est faite en tendant l’oreille pour une écoute des oiseaux et une découverte des différents milieux constituant le paysage de la forêt de Saoû. La Ligue de protection des oiseaux (LPO Drôme-Ardèche) et Parcours paysages s’étaient en effet associés pour cette lecture au creux de Saoû, au col de Paturel.
- Renouvelée le 16 août prochain (inscription auprès de l’Auberge), la balade « Bain de soleil en forêt », permet d’observer les lignes de force du synclinal, comprendre sa formation, imaginer les paléoenvironnements. Par le dessin ou l’écriture, chacun transcrit sa vision du paysage des Sables blancs : sa composition, sa formation, son esthétique, son évolution.
Le mystère de la forêt de Saoû a aussi été percé par 26 collégiens de Montélimar ce printemps.
Invités au voyage en forêt par leurs professeurs, le CAUE de la Drôme et le Département, ils ont découvert et expérimenté la notion de paysage et l’outil d’observatoire photographique mis en place en forêt de Saoû. Parcours paysages et le photographe Emmanuel Sapet (son site), ont alors animé avec les équipes du CAUE et de la maison de site des temps de découverte sensible, active et ludique. Attisés par la majesté de la nature, la joie de vivre et l’émerveillement des élèves ont été les moteurs de l’action pédagogique « La photographie, témoin de l’évolution des paysages ». Ils en garderont souvenirs, connaissances, maquettes et photographies dont ils sont les auteurs; transcriptions de leur perception du paysage.


Un grand merci à ce réseau d’acteurs, animé d’une belle envie de préserver, transmettre et partager la magie de ce lieu, pour leur confiance renouvelée et leur ouverture sur les pédagogies actives ; Olivier Chambon, Séverine Morin, Guillaume Emonot et toute l’équipe de la maison de site ainsi qu’à Anne-Laure Julian du CAUE 26.
Crédit photo Parcours paysages, sauf photos de la balade Bain de soleil en forêt (crédit A la rencontre de) et de l’action pédagogique La photographie, témoin de l’évolution des paysages (crédit CAUE 26 et collège Monod 2022)
